Besançon agit pour ses habitants – épisode 7

Un appartement de répit pour les jeunes femmes à la rue !

En 2020, un lieu d’accueil en journée dédié aux jeunes femmes de 18 à 30 ans a été créé par la Ville de Besançon via son CCAS. Ce projet est soutenu par l’Etat via la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDETSPP). Le concept de l’appartement de répit permet, avec le support d’un atelier de socio-esthétique, d’initier un travail sur l’hygiène et le corps, et à travers cela, un changement de regard, une reprise de l’estime de soi afin d’engager des échanges puis un accompagnement global.

En effet, la situation des jeunes femmes en « errance », sans domicile stable ou à la rue, nécessite une approche spécifique et précoce afin d’éviter que ce public particulièrement vulnérable et souvent réticent à intégrer un dispositif d’accompagnement social traditionnel, ne soit entrainé progressivement vers une dégradation irréversible de sa situation (violences, addictions, prostitution…). Ce type d’errance engendre rapidement pour les jeunes femmes une désocialisation et une précarité sanitaire assorties d’une surexposition à la toxicomanie et aux violences.

Cet appartement, dont la localisation reste confidentielle afin de garantir une réelle intimité pour les jeunes femmes qui s’y rendent, est situé à proximité du centre-ville, proches des lieux fréquentés par les personnes à la rue, et loué par le CCAS. Il a été équipé de façon à constituer un lieu de répit en journée, apte à procurer intimité et confort aux jeunes femmes identifiées par les équipes de la veille mobile et les travailleurs sociaux du SAAS. Il propose notamment une salle de bain, une cuisine ainsi que machine à laver et sèche-linge.
Il s’agit d’un lieu volontairement distinct des autres lieux d’accueil où les jeunes femmes de 18 à 30 ans sans enfant à charge peuvent trouver du répit et rompre avec la rue et l’isolement.
Les jeunes femmes sont orientées par les travailleurs sociaux du SAAS, premier contact avec les personnes à la rue. Elles peuvent se rendre dans l’appartement en journée, soit sur un temps individuel, soit sur un temps collectif. Dans tous les cas, elles y bénéficient d’un accueil et d’un accompagnement permanent par un professionnel, agent du CCAS.
Par la présence d’une socio-esthéticienne, ce lieu « repère » fait de la réappropriation du corps la première étape d’un travail de prévention en matière d’hygiène, de santé, d’alimentation, la finalité étant de parvenir à un accompagnement social plus complet et notamment un accompagnement vers le logement.

Les jeunes femmes renouent sur place avec le confort d’un appartement pour prendre soin d’elles et engagent avec la socio esthéticienne un échange basé sur la bienveillance et le conseil.
Des ateliers collectifs ouverts à deux ou trois personnes sont proposés à jours fixes, permettant ainsi aux jeunes femmes d’avoir un repère dans une vie quotidienne marquée par l’errance.
Ces séances collectives reconstituent du lien social et initient une relation d’entraide. L’approche socio-esthétique à travers la pratique de soins permet également d’aborder des questions d’ordre intime (problèmes dermatologiques, MST, menstruation, etc.). Il est fréquent que ces séances amènent les femmes à s’orienter vers une consultation médicale ou gynécologique.
En 2021, 53 jeunes femmes en « errance » ont fréquenté ce dispositif.

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